Non, le Nigeria n’est (donc) pas un pays d’anarchie !

1 avril 2015

Non, le Nigeria n’est (donc) pas un pays d’anarchie !

lagos_trafic

Je n’y ai encore jamais mis pied. Tout ce que j’en sais, je le tiens des médias internationaux. Il paraît que le Nigeria voisin de mon Bénin (mon Bénin tel un pilon contre un mur à côté du Nigéria) est un pays de tous les désordres : crime, banditisme, insécurité… Bref une anarchie. Ces préjugés demeurent encore forts si bien qu’on a facilement tendance à ignorer ce qui se fait de mieux dans ce pays. Je me garde ici de m’attarder sur le statut du géant dans l’économie africaine dont il est l’un des moteurs… (Interroger la Banque mondiale pour ça).

Inutile non plus de rappeler ce qui fait l’actualité depuis ce soir du mardi 31 mars 2015 et qui force admiration. On sait déjà que le président sortant, Goodluck Jonathan candidat à l’élection présidentielle a été battu et a reconnu la victoire de son adversaire Muhammadu Buhari. Cependant quelque chose d’autre m’intéresse bien dans cette élection. C’est bien la rapidité avec laquelle les résultats ont été livrés. Cela n’est certainement pas une prouesse au 21e siècle mais nous sommes bien dans le contexte africain. Au passage les Nigérians nous ont gratifiés d’une innovation, l’identification électronique des électeurs…

Plus tôt en 2014 le plus peuplé des pays africains a réussi un exploit. Celui de contenir l’épidémie d’Ebola. Alors qu’on pouvait craindre une propagation rapide du virus transporté par un ressortissant libérien, le Nigeria a agréablement surpris le monde par une circonscription rapide du mal. Ce n’était pas évident dans un pays de plus de 170 millions d’habitants. Le Béninois que je suis a poussé un ouf de soulagement à l’annonce la fin de l’épidémie d’Ebola chez le voisin de l’est.

Je ne saurais terminer sans toutefois mettre le doigt sur la contrebande de l’essence du pays ami. L’essence de la pompe au Nigeria qui est trafiqué hors des frontières au Bénin. Anarchie de nos voisins ? En tous cas, zut ! Ne le dites pas haut, on en profite largement au Bénin. D’où, I love Nigeria

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Commentaires

Raoul
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Excellent billet!

Vincent AGUE
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Je me sens flatté Raoul B. Merci